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De Moscou à Oulan-Bator en train
27 septembre 2012

Vendredi 7 Septembre

C’est aujourd’hui que nous partons pour l’intérieur de la Mongolie. Notre chauffeur, Bude, arrive vers 9h et Doljmaa lui explique l’itinéraire pendant que nous faisons nos adieux à Max et Nastya, regrettant de ne pas pouvoir les accompagner jusqu’en Thaïlande.

Nous chargeons les affaires dans la jeep et démarrons. C’est l’occasion de voir l’incroyable fouillis de la circulation à Oulan-Bator sous un angle différent, pas plus rassurant : les voitures doublent n’importe comment, évitent souvent une collision de justesse, les piétons courent devant le capot…

Peu à peu, le trafic se dilue, les habitations s’espacent, la fumée se dissipe, apparaissent alors les steppes et collines vertes attendues depuis notre arrivée. Bude ne parle pas un mot d’anglais, ce qui limite les échanges, mais semble très sympathique. Il met de la musique traditionnelle mongole, du Khöömi, un chant traditionnel mêlant sifflements et sons de gorge, qui se marie admirablement avec le paysage défilant sous nos yeux.

Pour ceux qui seraient intéressés par la découverte de ce chant étrange et spectaculaire: http://www.youtube.com/watch?v=ubNvOM_8IfM&feature=fvwrel

Nous croisons des troupeaux de moutons, de vaches, de chevaux et même de chameaux. Les prairies vertes laissent au bout d’un moment la place à un paysage plus désertique et rocailleux et deux ou trois kilomètres à travers une piste de sable, nous voici arrivés à notre première destination, en milieu d’après-midi. Il y a une petite maison et cinq yourtes, un troupeau de chevaux quelques mètres plus loin.

La famille qui nous hébergera est en train de traire les juments, nous allons à leur rencontre, même s’ils semblent assez occupés. Une vieille femme nous salue, un seau de lait à la main ; je l’aide à le porter jusqu’à un petit tonneau.

Plus tard, une autre jeep arrive et en sortent un couple de Zurichois et leur guide germanophone : nous aurons donc une interprète pour ce soir !

La vieille femme et son mari nous font signe d’entrer dans leur yourte : on nous sert du thé au lait, un fromage dur comme de la pierre, sans goût particulier et une sorte de bonbon orange à base de lait caillé. C’est aussi l’occasion de goûter pour la première fois à l’airag, le lait de jument fermenté, boisson nationale mongole. C’est acide et pétillant, un peu comme du cidre au goût de lait caillé, nous n’en abusons pas, par crainte pour les instestins…

On nous montre la yourte où nous passerons la nuit, nous déchargeons les sacs et partons pour une balade vers les montagnes rocailleuses que l’on aperçoit à quelques kilomètres de là. L’endroit est si beau qu’il semble tout droit sorti d’une carte postale. Le sol est sec, les montagnes se détachent nettement sur le ciel d’un bleu pur, le soleil cogne fort.

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Du haut de la première colline, il y a une vue superbe sur les environs, avec des dunes de sable plus loin. Nous y restons un bout de temps, sans prononcer un mot, sans penser à rien, il n'y a pas grand chose à faire d'autre que s'adonner à la pure et simple contemplation face à ce qui s'offre à nous.

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Sur le chemin du retour, une jeep que l’on a vue tourner un petit moment s’arrête à notre hauteur : c’est Bude qui est venu nous chercher ! Embêtés à l’idée qu’il s’inquiète sans raison et surtout pour ne pas se faire chercher à chaque promenade, nous demandons à la guide de lui expliquer ce qu’il en est.

Après le dîner (nouilles au mouton), nous jouons au ballon avec les fillettes de la famille, il faut à plusieurs reprises chasser les chameaux qui viennent s’abreuver dans l’eau des tonneaux.

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Je suis un peu sceptique en voyant la touriste suisse photographier sans demander la permission à l’intérieur de la maison, on n’est pas au zoo…

Nous jouerons jusqu’à ce qu’il fasse trop noir pour bien discerner le ballon, nos hôtes viennent nous souhaiter bonne nuit et nous nous enroulons dans les sacs de couchage en espérant ne pas avoir froid.

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